arrow_backEmergency WASH

P.9 Coordination et collaboration avec les autres parties prenantes WASH et secteurs

La responsabilité de la coordination dans les situations d'urgence est généralement assumée par le gouvernement et est souvent décrite dans les politiques nationales de gestion des catastrophes. Dans les crises à grande échelle, des mécanismes de coordination ponctuels limités dans le temps sont souvent introduits. Lorsque ceux-ci sont inclus dans un plan national de gestion des catastrophes, le leadership du gouvernement sera généralement solide et devra être soutenu par des agences internationales. Si une coordination menée au niveau national n'est pas possible, il se peut que le mécanisme de coordination des clusters développé au niveau international soit activé. Celui-ci est parfois adopté dans le cadre d'un plan de coordination gouvernemental, ou il peut être associé à d'autres mécanismes gouvernementaux où il doit toujours soutenir les plans du gouvernement pour remplir ses obligations. Le mécanisme de coordination des réfugiés, dirigé par le HCR, peut se tenir à distance du gouvernement national pour conserver un contrôle impartial de la protection, mais la communication entre les parties est néanmoins essentielle.

D'autres secteurs tels que la santé, l’abri, la coordination et gestion des camps (CCCM) ou la sécurité alimentaire et la nutrition peuvent avoir des objectifs différents, mais ils partagent souvent des objectifs plus larges (tels que l'amélioration de la santé, de la sûreté et de la sécurité de la population, l'amélioration des informations pour la planification, l'amélioration de l'efficacité et du ciblage des ressources ou la confiance accrue dans les services publics). La coordination intersectorielle est donc essentielle pour identifier et utiliser les synergies, développer des résultats collectifs et assurer une réponse coordonnée. Cela peut inclure une formation conjointe, des évaluations initiales des besoins multisectoriels, le partage continu d'informations entre les secteurs et la participation active d'autres secteurs à la planification et à la coordination des interventions WASH. Cela peut également inclure une programmation coordonnée avec d'autres secteurs, par exemple la coordination de la distribution conjointe d'articles non alimentaires avec le secteur de l’abri et la CCCM, ou la coordination avec le secteur de la nutrition pour donner la priorité aux interventions WASH dans les communautés où les normes nutritionnelles ne sont pas respectées et où la vulnérabilité à la maladie peut être plus élevée. La coordination avec d'autres secteurs peut également aider à résoudre des problèmes transversaux tels que la sécurité et la protection (y compris la protection de l'enfance et la violence sexiste).

En raison de la nature vitale des mécanismes de coordination dans les situations d'urgence, il peut y avoir des liens plus faibles avec les plateformes de coordination du secteur du développement existantes. Cependant, les efforts de coordination doivent être alignés sur le secteur du développement, en particulier pendant la phase non aiguë de stabilisation et de relèvement. La coordination avec les entités locales responsables des communautés d'accueil est également essentielle pour éviter les effets négatifs et les tensions entre la population affectée et les communautés d'accueil (c'est-à-dire « ne pas nuire »). Dans les contextes de réfugiés ou de déplacés internes, les organisations de mise en œuvre doivent se coordonner pour assurer la continuité des services WASH et établir des niveaux de service comparables dans différents endroits et entre les réfugiés et les communautés d'accueil. Cette coordination soutiendra également le fonctionnement et l'entretien à plus long terme, apportera des changements durables dans les comportements d'hygiène et améliorera la sécurité et la protection de la population touchée. Dans les crises prolongées, il est particulièrement important que les acteurs du développement et humanitaires travaillent côte à côte pour faire face aux impacts structurels et économiques et aider à prévenir une fragilité et une instabilité supplémentaires.

Process & Good Practice

  • Partager les informations de manière transparente avec les autres parties prenantes lors des réunions de secteur/cluster (par exemple, les comptes rendus des réunions de coordination, les outils et données d'évaluation et de suivi, les informations sur les programmes existants et prévus, les zones d'intervention, la prévalence des maladies ou les niveaux de service WASH).

  • Veiller à ce que la langue utilisée dans les réunions de coordination permette une participation adéquate des principales parties prenantes. Considérer comment les interprètes et les traducteurs peuvent être utilisés pour soutenir ces efforts selon les besoins.

  • Identifier et suivre les points d'action des réunions de coordination (ceux-ci doivent clairement indiquer les rôles, les responsabilités et les délais).

  • Travailler avec le groupe de travail technique (TWiG) du cluster WASH traitant spécifiquement de la promotion de l'hygiène (PH) pour s'assurer qu'elle reçoive une attention adéquate. Plaidoyer pour un TWiG s'il n'en existe pas P.10.

  • Coordonner avec un groupe de travail sur la communication des risques et l'engagement communautaire (RCCE, C.9) s'il en existe un. RCCE et PH partagent des objectifs communs qui bénéficient d'activités coordonnées et du partage d'informations.

  • Considérer la durabilité de la réponse de PH pour la population affectée. Toute intervention utilisant uniquement des ONGI ou des ONG ne sera pas maintenue une fois le financement des donateurs externes terminé. Dans les situations de déplacement (à l'intérieur et à l'extérieur du camp), envisager de fournir un soutien par le biais d'un comité WASH T.55 avec un point focal pour l'hygiène et, si possible, coordonner et collaborer avec les visiteurs sanitaires locaux ou les agents d'hygiène du gouvernement local.

  • Faciliter la représentation des comités d'hygiène dans le cluster WASH, TWiG Hygiène ou d'autres réunions sectorielles. Coordonner avec le comité lorsque les donateurs ou le personnel humanitaire senior visitent les projets sur le terrain et s'assurer qu'ils soient présentés au personnel senior et inclus dans les réunions.

  • Partager des informations entre les réunions de coordination dans la phase non aiguë d'une urgence, afin de réduire la charge d'informations pendant les réunions.

  • Veiller à ce qu'il y ait une représentation bien informée des agences lors des réunions et dans les groupes de travail sectoriels pour faciliter un flux d'informations efficace entre les différents secteurs.

  • Collaborer avec les ministères et le personnel du gouvernement et les impliquer dans la prise de décision concernant le programme WASH.

  • Former les fonctionnaires et les ONG nationales, les groupes de femmes, les organisations de personnes handicapées, les coopératives et les institutions confessionnelles. Envisager d'utiliser des services de formation en ligne tels que les MOOC/FLOT (formation en ligne ouverte à tous) sur l'hygiène et sur des sujets tels que la valorisation des déchets en produits de valeur ou le traitement des déchets afin qu'ils soient moins nocifs pour l'environnement et la santé.

  • Établir des liens avec le secteur du développement pour la gestion de l'hygiène menstruelle et l'éducation à la reproduction sexuelle des adolescents.

     

Purpose

Assurer la fourniture en temps voulu des services WASH à la population affectée en impliquant tous les acteurs WASH nationaux, internationaux et locaux - y compris la population affectée - et les autres secteurs concernés dans la planification et la prise de décision.

Important

  • La coordination et la collaboration avec les autres parties prenantes et le secteur WASH aident à assurer la participation, à éviter les doubles emplois, à hiérarchiser les interventions et à maximiser la qualité de la réponse et l'utilisation des ressources disponibles.

  • Les structures de coordination locales, telles que celles établies par les organes gouvernementaux nationaux, les autorités locales, la société civile et les groupes de travail sectoriels, doivent être identifiées, utilisées, renforcées et soutenues là où elles existent.

  • Si de telles structures locales n'existent pas, sont faibles ou si l'ampleur d'une crise dépasse leurs capacités d'adaptation, une autre structure de coordination limitée dans le temps telle que le système de clusters développé au niveau international est une alternative viable et doit être soutenue par toutes les parties prenantes WASH.

  • Une coordination efficace nécessite la participation et l'engagement proactifs de tous les partenaires concernés (y compris la population affectée, les ministères et institutions publiques concernés, les agences des Nations Unies, les autres coordonnateurs de secteur/cluster, les ONG locales et internationales, le mouvement de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, les donateurs et le secteur privé).

  • La réalisation des normes humanitaires minimales dans un domaine peut influencer les progrès dans d'autres domaines car la santé publique globale est affectée par de nombreux facteurs A.2. Une coordination et une collaboration étroites avec d'autres secteurs (par exemple, abri, sécurité alimentaire, protection et santé) ainsi qu'avec les autorités locales et d'autres agences d'intervention sont donc essentielles pour protéger la santé publique et optimiser la qualité des réponses WASH.

  • Les acteurs du développement local, les plateformes et la société civile doivent être activement engagés dans les structures de coordination pour tirer parti des avantages comparatifs, de leur expertise et de leur expérience dans le domaine et pour assurer un transfert progressif aux partenaires de développement A.5.

References

Recueil de ressources pour soutenir une coordination WASH efficace tout au long du cycle du programme humanitaire

GWC (undated): Global WASH Cluster Coordination Toolkit (CTK), Global WASH Cluster Advisory and Strategic Team (GWC CAST)

Normes minimales Sphère pour WASH, y compris des informations sur la coordination

Sphere Association (2018): The Sphere Handbook: Humanitarian Charter and Minimum Standards in Humanitarian Response 4th Edition

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